Cette année encore, trois nouveautés ont été proposées au public : apprendre a reconnaitre les bois, la cuisson des bricelets (petits gâteaux sablés Suisses) et la démonstration d'un chargeoir a grumes.



Ca a été l'occasion de se rendre compte de deux difficultés liées à la conservation et à la compréhension des objets anciens.

D'abord, les savoir-faire se perdent. La façon d'utiliser un objet ancien, même s'il semble à priori rudimentaire, n'est pas si évidente que ça. Sans nous en rendre compte, avec les générations qui passent, nous ne savons plus à quoi servaient certains outils anciens ni comment les utiliser correctement.

Ensuite, les objets anciens sont souvent mal conservés et changent plusieurs fois de propriétaires. Utilisés à des fins décoratives, il arrive que les objets anciens soient abîmés ou incomplets, certaines parties ayant été perdues, ou jetées, car jugées inesthétiques, trop encombrantes ou en mauvais état.

Cela démontre l'importance de bien conserver les objets anciens intégralement, avec tous leurs accessoires, et aussi de documenter leur utilisation.

Toutes les autres activités habituelles étaient présentes.

En 2021, nous avions expérimenté avec succès la fonderie à mousse perdue. L'an dernier, j'avais voulu tester le même principe, mais avec une pièce imprimée en 3D en ABS en lieu et place du modèle en polystyrène. Ce fut un échec.

Cette année, j'ai acheté un filament spécial pour la fonderie, le Polycast de Polymaker. Celui-ci est conçu à l'origine pour la fonderie de type « cire perdue » avec création d'un moule dur. J'ai contacté le fabricant pour savoir si ce filament pouvait être utilisé pour la technique de fonderie à mousse perdue, mais je n'ai pas obtenu de réponse.

Dans le doute, nous avons essayé, en sachant que cela pouvait échouer.

Sur place, le modèle a été enduit de barbotine réfractaire et poreuse pour permettre l'évacuation des gaz dus à la combustion de la matière et isoler le métal en fusion du sable de moulage.

Le modèle est alors placé dans une caisse avec du sable très fluide, qui doit être vibré.

Lors de la vibration, un couvercle avec un poids est placé sur le sable pour maintenir une certaine pression dans l'ensemble.

Pendant la coulée, le métal en fusion devrait brûler rapidement la matière imprimée en 3D et prendre peu à peu la place de celui-ci. Les gaz produits par la combustion s'échappent sur le dessus du moule.

En pratique, ça n'a pas fonctionné. L'échec est le même que l'an dernier. Pour l'année prochaine, en 2024, on fera un test avec un moule dur. Nécessitant une prise d'un plâtre spécial, puis une cuisson au four, il devra être fabriqué avant, et non sur place.

Heureusement, les autres pièces réalisées avec la méthode traditionnelle étaient toutes réussies !



Il y a eu une bonne ambiance, avec beaucoup de public et une météo assez chaude.

Ci-dessous les photos :
Apprendre a reconnaitre les bois
Cuisson des bricelets
Chargeoir a grumes
Ambiance à Montagney-Servigney
Micro centrale
Véhicules anciens
Jeux en bois
Fabrication de corde
Cuisson du pain
Pompiers
Collection d'objets anciens
Forge du XIIIe siècle
Forge de Philou
Bas fourneau
Fonderie traditionnelle 1/2
Fonderie traditionnelle 2/2
Test fonderie Polycast perdu