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Journées du Patrimoine - 16/09/2018 - Montagney (25)

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Cela fait 11 ans que je participe aux journées du patrimoine à Montagney-Servigney.

Durant toutes ces années, les bénévoles de l'AAFoM (Association des Amis de la Forge de Montagney) ont continué à enrichir cet évènement et poursuivi activement la restauration du site. Mon blog témoigne de toutes ces évolutions.

L'année 2013 restera dans les mémoires, car d'importants travaux de restauration se sont achevés, grâce à une souscription et au soutien des collectivités locales et de la DRAC. Le bâtiment de l'ancien haut-fourneau a été consolidé et sa toiture a été entièrement refaite. Le site est maintenant stabilisé, les visites et futurs aménagements seront grandement facilités.

En 2008 et 2009, j'ai commencé par couvrir l'ensemble de l'évènement avec des photos et des vidéos. Puis en 2010 j'ai franchi le pas : après avoir conçu et fabriqué une forge en bois originale, j'ai fait ma première démonstration en public.

Pour cette édition 2018, j'ai souhaité renouveler mon activité et je suis arrivé avec un nouveau projet : « L'impression 3D : une révolution Française ! »

Ce choix peut surprendre, mais si pour beaucoup l'impression 3D est une nouveauté, elle a été inventée par trois Français il y a plus de 30 ans. Elle fait donc partie de notre patrimoine industriel. D'autre part ce projet se fait en lien avec la démonstration de coulée, comme une alliance entre l'ancien et le moderne.

Tout a commencé une quinzaine de jours avant les Journées du Patrimoine. J'ai d'abord expliqué mon idée à Christian Filet et Daniel Mangin, qui ont manifesté beaucoup d'enthousiasme, et ensuite je me suis mis au travail.

Avec mon ordinateur j'ai dessiné des pièces que j'ai ensuite imprimées en 3D.

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L'objectif étant d'utiliser ces pièces comme modèle pour fabriquer des moules lors de la démonstration de fonderie.

C'est le jour J : nous fabriquons les moules, nous coulons le métal fondu, puis arrive le moment fatidique du démoulage. C'est une bonne surprise, plusieurs pièces sont réussies.

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Une fois rentré chez moi il reste un travail de finition et de retouches.

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L'ensemble de cette démonstration correspond réellement aux process industriels utilisés depuis plusieurs années dans les usines de fonderie.

Ces essais sont riches d'enseignements, qui permettront de créer des pièces de meilleure qualité la prochaine fois.

Nous en avons aussi profité pour expliquer au public l'histoire quelque peu méconnue de l'impression 3D. L'imprimante tridimensionnelle a d'abord relevé de la science-fiction ou de la bande dessinée.

Dans les années 1960, Arthur C. Clarke évoquait une « machine à répliquer ».

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En 1972, dans le dessin animé « Tintin et le Lac aux requins », le professeur Tournesol invente une photocopieuse tridimensionnelle immédiatement convoitée par Rastapopoulos pour fabriquer des faux en dupliquant des œuvres d'art volées dans de grands musées.

Le 16 juillet 1984, le premier brevet sur la « fabrication additive » est déposé par trois Français : Jean-Claude André, Olivier de Witte, et Alain le Méhauté, pour l'entreprise CILAS ALCATEL.

Deux semaines plus tard, l'américain Chuck Hull brevète la technique de stéréo lithographie (SLA pour Stéréo Lithographie Apparatus).

Malheureusement CILAS et Alcatel-Alsthom n'ont pas payé les frais pour maintenir vos brevets et c'est Chuk Hull qui a récupéré la paternité de l'impression 3D.

Le brevet de Chuck Hull est à l'origine du nom de l'extension du fichier d'impression « STL », et de l'entreprise 3D Systems, géant de la fabrication d'imprimantes 3D.

3D Systems commercialise fin 1988 la première imprimante 3D, la SLA-250.

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L'impression 3D reste réservée à une poignée de professionnel jusqu'à ce que les brevets tombent dans le domaine public. L'année 2006 voit la naissance du projet « RepRap », premier projet open source d'imprimante 3D, par le Dr Adrian Browyer, alors professeur en génie mécanique à l'Université de Bath. Il ouvre la voie aux futures imprimantes domestiques, puisqu'il consiste à pouvoir construire par soi-même une imprimante 3D en technologie de dépôt de fil fondu. Il donne naissance à la « culture maker ».

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Depuis 2010, la précision de l'impression et les typologies de matériaux augmentent sans cesse et l'avenir promet des progrès techniques.

Des objets de grande taille comme des bâtiments commencent à être produits par la technologie du Contour Crafting : l'imprimante est ici un robot qui projette du béton selon un plan stocké dans l'ordinateur qui le commande.

Il est aussi possible d'imprimer de la nourriture, cela sert surtout pour réaliser des pâtisseries décoratives.

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L'impression de tissu vivant quant à elle donne de nombreux espoirs aux malades. L'INSERM de Bordeaux a mis au point un système de « bio-impression » par laser qui permet de confectionner des tissus en trois dimensions. Cette technique, en devenir, servira à créer des tissus destinés à des essais pour l'industrie pharmaceutique ou cosmétique puis, à terme, à réaliser des greffons.

Lors de ces journées du patrimoine, le public pouvait découvrir de nombreuses autres animations et expositions.

D'abord la démonstration de bas fourneau, par l'équipe de Carbone Pantin.

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Ensuite les démonstrations de forge de Jean-Marie Brun et Joël Philippe, toujours fidèles au poste.

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Le public a pu découvrir les nouvelles acquisitions de la collection de vieux fourneaux et d'objets anciens, comme cette surprenante machine à pédale combinant perceuse et scie à chantourner.

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Il y avait également la maison des charbonniers, la maison des ouvriers, et la cuisson du pain à l'ancienne.

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À voir également, la microcentrale, et l'exposition de l'Atelier Manouart, Nathalie Piégelin et Nadette Springer.

Ci-dessous vous trouverez toutes les photos et vidéos de la journée.

Tout au long de l'année, la Forge de Montagney propose des animations autour de la métallurgie, mais c'est aussi un lieu culturel avec des spectacles et des expositions ; vous trouverez tous les renseignements ici : forgemontagney.webnode.fr


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