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1er festival international de graffiti à Besançon - 12/10/2014

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Ce week-end, la place d'Arènes à Besançon accueillait son premier festival international de graffiti, organisé par l'association « Retour'O Fondament'O ».

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Le public a pu voir plusieurs graffeurs de Besançon, de France et d'Europe réaliser pendant deux jours une grande fresque commune.

Il y avait aussi un mur d'expression libre, des DJs, des sessions « open mic », et une démonstration de body painting.

J'ai pu m'entretenir avec les trois personnes à l'origine du projet.

Rémy LUCAS : « Qui êtes-vous, d'où venez-vous ? »

Retour'O Fondament'O : « Nous sommes trois : Etienne Salmon, secrétaire et ‘Mac Gyver' de l'association ; Christophe Roy, le trésorier, également connu dans le milieu du graff et de la photo sous son pseudonyme ‘Mesh', et enfin Chafik Zaghdoudi, le président, et aussi rappeur et slameur sous le nom ‘Shaffik Sufira'. Christophe est issu du hiphop, Etienne travaille dans l'éducation populaire, Mesh vient du milieu du graff, il y a un lien très fort entre nous et la culture hiphop. »

RL : « Comment vous est venue l'idée de monter l'association Retour'O Fondament'O ? »

ROFO : « Nous nous connaissons depuis cinq ans, et chacun de notre côté on organisait des ateliers graffiti, d'écriture et de percussion, en faisant appel les uns aux autres pour nos actions. L'idée nous est venue naturellement de créer un projet commun, autour de la culture hiphop. Nous sommes des gens de terrain, notre volonté est de partager et de transmettre notre savoir-faire, et de susciter des vocations. »

RL : « Pouvez-vous me dire ce que représente pour vous la culture hip-hop ? »

ROFO : « La culture hiphop c'est cinq disciplines artistiques : le graffiti, la danse, le DJing, le rap, et le beatbox. Mais le hiphop c'est d'abord un état d'esprit avant d'être une culture, pour nous le hiphop c'est avant tout un ensemble de valeurs fortes : la paix, l'amour, le partage, la tolérance, le respect. »

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RL : « Un partenariat avec Bien Urbain est-il envisagé ? »

ROFO : « Il est vrai que Bien Urbain a généré une certaine frustration dans le milieu du graffiti à Besançon, car ce festival n'a invité aucun artiste de Besançon, et il propose des espaces d'expression énormes et permanent alors que les graffeurs locaux doivent se contenter de murs d'expression libre, qui par définition sont éphémères, les peintures étant recouvertes par d'autres en quelques jours. Il y a d'ailleurs une demande forte de la scène locale d'avoir accès à des espaces d'expression durables. S'agissant de faire un partenariat entre Bien Urbain et Retour'O Fondament'O, ce n'est pas à l'ordre du jour car les deux projets ont en fait un spectre très différent. Retour'O Fondament'O est basé sur la culture hiphop dans son ensemble, tandis que Bien Urbain, qui est d'ailleurs un très bon festival, est axé sur l'univers des arts graphiques, allant du graffiti à l'art contemporain. »

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RL : « Quels conseils donnez-vous à un graffeur qui vient d'arriver à Besançon, ou à quelqu'un qui a envie de se lancer dans le graff ? »

ROFO : « Le plus important : l'humilité et le respect de l'autre ; il ne faut pas prendre les gens de haut. Ensuite, nous invitons toute personne intéressée par le graff à nous contacter, nous lui donnerons des infos utiles, notamment les emplacements des espaces d'expression autorisée. A noter également : en partenariat avec l'ASEP, nous organisons un stage de graffiti mercredi prochain. »

RL : « Qu'envisagez-vous pour l'avenir ? »

ROFO : « D'abord, pérenniser notre festival de graffiti, pour qu'il devienne un rendez-vous annuel récurrent à Besançon. Ensuite, nous avons des idées plein la tête, et l'univers du hiphop offre plein de possibilités… mais pour le moment aucun choix n'est encore arrêté. »

Affaire à suivre donc !

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Retrouvez ci-dessous quelques photos du festival.


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