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La Fête du Vélo - 31/05/2014 - Besançon

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Ce week-end, l'association étudiante Vélo Campus et ses partenaires organisaient deux jours de festivités et de rencontres autour du vélo, place de la Révolution à Besançon.

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La fête commence samedi avec un carnaval festif et déguisé à vélo.

L'Association Vélo Besançon (AVB) a dessiné pour l'occasion un parcours au centre-ville tout public, et Radio Campus Besançon a réalisé une programmation musicale, les participants étant invités à apporter en plus de leur vélo et de leur déguisement un récepteur radio à brancher sur la fréquence 102.4 FM.

De retour place de la révolution, les représentants des associations Vélo Besançon et Vélo Campus étaient invités par les journalistes de Radio Campus à participer à une table ronde avec deux élues Bisontines : Marie Zehaf, adjointe à la voirie et à l'espace public, et Pauline Jeannin, déléguée aux modes doux et à la maison de la mobilité.

Pour terminer la soirée, le public a eu droit à trois concerts gratuits : un DJ-set reggae des animateurs de l'Emission Riddim, suivit du groupe Astarojna et enfin Clara Yucatan, qui a fait sensation avec la sortie de nouvel EP 4 titres « Furie ».

La fête du vélo continue dimanche avec un pique-nique géant.

La fanfare de Battant est venue nous interpréter quelques morceaux.

Le public a pu profiter ensuite des nombreux stands informatifs et ludiques présents sur la place de la Révolution.

Trivial'Compost démontre comment le compostage est possible en ville, et de quelle façon on peut gérer efficacement et écologiquement les déchets produits dans un festival.

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Resto Trottoir allie le partage et la lutte contre le gaspillage alimentaire et propose des repas végétaliens à prix libre pour tous.

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Les Incroyables Comestibles font la promotion du jardinage bio et du partage.

La FNE du Doubs propose au public de découvrir la nature.

L'atelier de Vélo Campus était lui aussi présent… et s'est révélé fort utile pour réparer quelques crevaisons. Avec un local à la Bouloie et un autre en ville, Vélo Campus propose toute l'année des services de proximité avec notamment de la location et de la réparation de vélo très économique pour les étudiants de Besançon.

A noter également, un stand proposant au public différents objets fabriqués à partir de pièces de vélo usagés : tables, chaises, décapsuleurs, ceintures, sacs à main… et même des supports de papier toilette.

Autre temps fort : la présence de plusieurs vélos exotiques : tall-bikes, vélos couchés, triporteurs… que le public pouvait non seulement admirer mais aussi essayer.

A la fin de l'après-midi, Radio Campus a organisé une deuxième table ronde avec pour thème les pratiques du vélo sortant de la vie quotidienne comme les compétitions « alleycat » ou les voyages à vélo.

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Cette manifestation se voulait autant festive que militante.

Le vélo est clairement présenté comme une des solutions permettant d'aboutir à la nécessaire transition énergétique.

Plusieurs difficultés ont étés mises en lumière concernant la pratique du vélo :
- infrastructures pas toujours adaptées en ville
- difficulté de combiner le vélo avec un autre moyen de transport (bus et trains inadaptés, difficulté à transporter une bicyclette dans une voiture)
- efforts nécessaires pour affronter le relief bisontin à l'extérieur de la boucle

Bonne nouvelles, des solutions existent et se développent :
- prise en compte des déplacements à vélo dans les travaux à venir
- arrivée sur le marché et démocratisation des vélos pliants à assistance électrique
- vélos en libre-service

Je pourrais m'arrêter ici pour conclure cet article.

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Mais si la question des déplacements est centrale dans la transition énergétique, et qu'une nouvelle pratique du vélo fait partie des réponses, il est selon moi nécessaire de réfléchir de façon plus globale, qu'il s'agisse de l'urbanisme ou du monde du travail.

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Il est autant nécessaire de donner les moyens à la population de se déplacer mieux, que de se déplacer moins.

Certaines questions méritent d'être posées.

D'abord en termes d'urbanisme.

Il existe une incohérence entre la mise en évidence du problème posé par les « rurbains », c'est-à-dire les personnes qui habitent dans les communes rurales et qui travaillent en ville, et d'autre part le fait que de nombreuses villes n'accueillent plus de nouveaux habitants, les agglomérations imposant en contrepartie une croissance démesurée aux communes rurales avoisinantes.

La fermeture des commerces de proximité dans les petites communes est tout aussi incohérente. De nombreux français sont obligés de faire plusieurs kilomètres pour le moindre achat.

De même, la concentration des espaces culturels dans les centres-villes des capitales régionales induit de nombreux déplacements hebdomadaires et une exclusion d'une partie de la population de l'accès à la culture.

De plus, l'absence de transports en communs le soir, à l'heure où les salles de concerts et les bars ferment leurs portes, provoque non seulement de nombreux déplacements mais aussi un problème de sécurité routière.

Une remise en question de certains aspects du monde du travail est aussi à faire.

Les nouvelles méthodes de management qui imposent aux salariés de changer de site tous les trois ans induisent des déplacements démurées et de fréquents déménagements qui ont un impact négatif sur l'environnement (meubles cassés ou jetés, travaux pour refaire la décoration avant location, …)

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Le fait que la plupart des familles ont aujourd'hui besoin de deux salaires à temps complet pour (sur)vivre est un contresens pour les raisons suivantes :

- il est quasi impossible de trouver deux emplois dans la même ville où on réside

- deux temps complets induisent des couts tel que l'achat et l'entretient d'un véhicule supplémentaire, des frais de garde, plus d'impôts et moins de prestations sociales ; au final l'impact environnemental est énorme alors que le gain réel de pouvoir d'achat est souvent très faible…

- depuis 30 ans un chômage de masse est installé durablement dans notre société.

Deux temps partiels, un temps complet alterné/partagé entre les deux conjoints, ou un temps complet devraient permettre à une famille de vivre décemment.

Qui plus est, le temps gagné permet aux membres de la famille d'avoir une meilleure qualité de vie et aussi de faire des économies, par exemple en s'occupant d'un jardin pour produire ses propres légumes, et plus généralement d'éviter de recourir à la consommation de services plus rapides mais payants.

Plus généralement, la conception de l'épanouissement personnel des individus centrée sur leur activité professionnelle, et leur enfermement dans le cycle production-consommation qui en découle, est une impasse.

Ci-dessous, vous trouverez les photos et les vidéos de la Fête du Vélo.

Evenement organisé par l'association Vélo Campus en partenariat avec :
- la Ville de Besançon
- l'Université de Franche-Comté
- le CROUS
- l'ADEME
- Radio Campus
- Trivial' Compost
- Vélo Sophie
- Vélo Besançon
- Resto Trottoir
- la FNE Doubs.


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