Il y a 50 ans, le 22 janvier 1963, le chancelier Adenauer et le président De Gaulle signaient le Traité de l'Elysée qui institue une coopération entre l'Allemagne et la France, en particulier dans les affaires étrangères, la jeunesse et l'éducation.



Le Traité de l'Elysée est assez méconnu du grand public. Pourtant, ce texte est d'une importance historique capitale.

Issu de la réconciliation franco-allemande après 1945, il fut le moteur de la paix en Europe.

Revenons un peu en arrière, à l'époque de nos arrière-grands-parents.

Après les guerres de 1870, 14-18 et 39-45, la France et l'Allemagne semblaient être devenues des ennemis historiques pour l'éternité.

L'impact des destructions, les politiques de terres brulées et les exactions visant les populations civiles se sont empirées à chaque conflit.

Pire, la guerre de 14-18 et celle de 39-45 ont entrainées avec elles une bonne partie des pays du monde.

Et en 1945 nous avons frôlé l'apocalypse; il s'en est fallu de peu pour que l'axe possède l'arme atomique.

Au lendemain de la dernière guerre mondiale, tandis que chaque population pansait ses plaies, l'idée d'une réconciliation était loin d'être évidente. D'autant que la propagande et le patriotisme avaient encrés durablement la haine de l'autre dans les esprits.

Comment nos grands-parents ont-ils fait pour avoir l'idée d'une réconciliation et la mener jusqu'au bout ?

Ils se sont d'abord souvenus que c'est l'esprit de revanche des conflits passés qui a entrainé les guerres suivantes.

Puis ils y sont parvenus tout simplement en pensant aux générations futures.

Aujourd'hui, en France et en Allemagne, nous vivons en paix depuis 68 ans.

Mieux, la coopération Franco-Allemande a entraîné avec elle toute l'Europe ; d'abord six pays, puis après plusieurs élargissements, maintenant 27.

L'attribution récente du Prix Nobel à l'Europe a fait ricaner certains esprits chagrins... avec le recul historique il est tout à fait justifié.

Pour commémorer les 50 ans du Traité de l'Elysée, la ville de Besançon et la ville de Freiburg, jumelées depuis 1959, organisent plusieurs manifestations ce mois-ci.

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Après la conférence de l'historien Joseph Pinard et la lecture théâtralisée par les enfants de l'ADEAF-Kindertreff, ce samedi plusieurs festivités sont organisées au centre-ville.

Sur la place du Huit Septembre à Besançon, on retrouve les étudiants venant d'Allemagne et la section d'allemand de la faculté de lettres qui animent plusieurs stands.

Au programme : dégustation de spécialité culinaires des deux pays, quizz ludique sur la culture Allemande, infos pratiques...

A quelques pas de là, dans l'Hôtel de Ville, le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et le maire de Freiburg, Dieter Salomon, prennent tour à tour la parole.

Leurs discours mettent l'accent sur l'histoire du jumelage entre les deux villes et la victoire de la paix en Europe.



L'après-midi se termine avec un concert d'artistes Allemands et Français, suivit d'un buffet.

Que dire pour conclure ?

Ces temps de troubles économiques ne doivent pas nous faire oublier l'essentiel : l'importance de la paix, et ses deux moteurs : le pardon et la coopération internationale.

J'en suis d'autant plus sensible que ma famille est Lorraine et Alsacienne. Le paysage de ma région d'origine a été durablement marqué par chaque conflit, dont les traces restent encore visibles aujourd'hui.

Que la paix durable qui s'est installée entre la France et l'Allemagne résonne comme un message d'espoir pour les nombreux peuples de par le monde qui se croient enfermés pour l'éternité dans la guerre, tels des ennemis irréductibles.


D'autres manifestations sont organisés cette semaine en Franche-Comté, vous pouvez consulter le programme en cliquant ici