Urban Vision - 23/03/2013 - Besançon
Les lecteurs réguliers de ce site savent que j'ai une affection particulière pour les évènements sortant des sentiers battus. Ceux où les disciplines artistiques se rencontrent et se mélangent, ceux où art et science font bon ménage, ceux où passionnés et professionnels travaillent ensemble, ceux où le public est invité à découvrir l'inattendu.
Urban Vision, qui s'est déroulé ce week-end place Granvelle à Besançon, c'est tout ça à la fois.
Les arts visuels sont mis à l'honneur avec un regard particulier : une interaction forte avec le public et l'utilisation des nouvelles technologies par les artistes.
Je commence par découvrir une troupe de grapheurs en pleine action, Mika alias « 6Mic » et ses invités.
Le choix du support est original : les habituels panneaux de contre-plaqué et autres bâches tendues ont cédés la place à des volets roulants et portes de garages, qui semblent perdu au milieu des arbres de la place Bisontine.
« C'est notre support traditionnel quand nous graphons dans la rue ; l'art c'est aussi déplacer les choses » m'explique un des artistes.
Un peu plus loin, un attroupement devant un espace clos par des bâches attire mon attention.
A l'intérieur, une surprise de taille : un écran tactile interactif de 4m de diagonale.
Un tableau psychédélique en perpétuel mouvement se dessine et réagit au toucher. Les enfants sont immédiatement séduits et en redemandent !
L'installation est animée par Nikodem de Grenoble, en compagnie de Mika et Will du collectif Bisontin Art Ogans.
La surface en question n'est qu'un banal panneau de bois peint en blanc.
C'est par le biais d'un vidéo projecteur et de plusieurs petites caméras judicieusement disposées que la magie s'opère.
Une fois la nuit tombée, les bâches sont retirées ; toute la foule sur la place peut alors découvrir une application de dessin interactive.
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Plus loin, une table dressée sous un chapiteau m'intrigue. Nourriture et matériel de chimie sont réunis.
L'animatrice de l'ASEP m'interpelle « C'est de la cuisine moléculaire, venez goûter ! ».
Etrange mais délicieux ! Cerise sur le gâteau, les gourmands peuvent repartir avec un livret de recettes. A vos fourneaux… ou plutôt à vos labos !
Juste à côté, quelques personnes s'affairent à un curieux bricolage. Des LEDs, des piles boutons et des aimants sont assemblés avec du ruban adhésif. « Venez essayer ! »
J'apprends que ces assemblages que j'avais pris pour des bijoux sont en fait des projectiles. Le but du jeu est de les lancer sur une cible, pour réussir à recréer le logo Urban Vision.
Il me reste encore un stand à visiter. Lui aussi à sa part de mystère, complétement caché sous une bâche. « C'est du light painting. Dans une chambre noire, un appareil photo en pose longue vous permet de dessiner avec la lumière. »
Je rentre à l'intérieur de ce photomaton d'un nouveau genre.
Je retrouve le côté expérimental de la caméra obscura que j'avais fabriqué enfant avec une boite à chaussure et une loupe. Retrouver cette sensation-là avec du matériel numérique, c'est magique !
Retour en pleine lumière. Les animateurs, Charlotte Begard et Gregoire Kocjan, proposent à chaque participant de repartir avec un tirage papier de son dessin avec la lumière.
La nuit qui arrive met en lumière une autre installation de dessin avec un laser.
Pendant toute l'après-midi et le soir, nous avons étés accompagné en musique par trois DJ : Skore de Grenoble, ainsi que Zo et Mat, bien connus à Besançon. Les trois compères nous ont concocté un set spécial de titres Funk / Soul / Afrobeat / Hiphop méconnus, associé à un VJ-set projeté sur la scène.
Le public s'est vu offrir un after musical au Bar de l'U.
Cette deuxième édition d'Urban Vision s'est déroulée dans une très bonne ambiance. L'évènement a été organisé avec de nombreux partenaires : l'Asep, Spotlight, A'phone, Virginie The Glint, Art Ogans, les Passagers du Zinc, Le bar de l'U, et la Ville de Besançon.
Ci-dessous quelques photos.