Cliquez ici pour retourner au site principal

Precedent

Festival du Piou Piou - 21-25/08/2013 - Besançon et Pelousey

Contacter l'auteur du site

Le festival du Piou-Piou, 4ième édition, c'est parti !

Photo

Pour son inauguration, l'association organisatrice, No Fate, nous a donné rendez-vous au Victor Hugo, le cinéma d'art et d'essai de Besançon.

Les créateurs du festival affichent leur volonté : éclectisme culturel, découverte, mise en avant de la scène locale, accès à la culture pour tous.

L'éclectisme est de mise avec une sélection musicale couvrant tous les styles actuels : rock, reggae, ska, hip-hop, électro, chanson française, musiques du monde, et toutes sortes de mélanges savoureux et inattendus.

Si les musiques actuelles sont le centre de gravité du festival, dès sa création en 2010, le Piou Piou a ouvert sa programmation à d'autres disciplines artistiques : théâtre, cirque, spectacle vivant, sport, arts graphiques… et cette année le cinéma.

Au total le public aura droit à une quarantaine de spectacles, répartis sur cinq jours, au centre-ville de Besançon et à Pelousey.

Une dizaine d'entre eux sont gratuits, les autres sont accessibles pour quelques euros seulement. Les familles n'ont pas été oubliées, plusieurs spectacles étant programmés l'après-midi.

Après un petit discours inaugural, deux films sont projetés.

La soirée commence avec le court métrage « Rhodia 4/8 ».

A ne pas confondre avec la Rodia, la SMAC de Besançon inaugurée en 2011, la Rhodia était l'une des principales usines de Besançon avec près de 3000 ouvriers, avant de fermer ses portes en 1982. « Rhodia 4/8 » est un clip illustrant une chanson révolutionnaire de Colette Magny avec des plans filmés de façon clandestine par le Groupe Medvedkine de Besançon à l'intérieur de l'usine.

Tourné l'année qui a suivi mai 1968, ce film est le témoin emblématique de la prise de conscience du milieu ouvrier de cette époque.

La soirée continue avec la projection du film de Jean-Pierre Thorn « 93 la belle rebelle ».

Si l'affiche laisse penser que nous avons à faire à un énième documentaire sur le rap, il ne faut pas se fier aux apparences. Il se révèle au contraire très surprenant et permet de prendre du recul sur ce département si souvent caricaturé dans les actualités.

[lire la suite >>]


[<< paragraphe précédent]

Avec comme thème principal la musique, sans oublier le contexte social et politique, un portrait de la Seine Saint Denis nous est dressé de 1950 à nos jours.

Le film commence avec le grand concert « Salut les Copains » de 1963, il continue avec le rock et le mouvement punk. Puis c'est au tour de l'arrivée de la culture hip-hop en France dans les années 1980, avec les premiers DJs et grapheurs. 10 ans plus tard, le mouvement prend de l'ampleur et les célèbres NTM défrayent la chronique dans les années 1990… mais le temps passe vite, c'était il y a vingt ans déjà…

Le documentaire s'achève en évoquant les années 2000, avec l'agitation de l'ère Sarkozy et les nouveaux artistes du 93.

Jean-Pierre Thorn nous montre le vrai visage du 93 : depuis un demi-siècle, ce département a toujours été le plus marqué à la fois par les luttes sociales et par l'émergence des mouvements underground culturels. Le 93 est un peu à la France ce que Détroit est aux Etats-Unis.

Il nous montre aussi que l'histoire se répète : chaque décennie a été marquée par l'apparition d'une nouvelle culture, ayant faite alors systématiquement l'objet d'une incompréhension, d'un mépris et d'une répression par le système en place.

C'est devenu une tradition, jeudi, le festival du Piou Piou investit les cafés-concerts de Besançon. Ces établissements, gérés par des barmans passionnés, constituent un tremplin indispensable pour les artistes émergents. La quasi-totalité des groupes de musiques aujourd'hui reconnus ont fait leurs premières scènes dans ces lieux magiques.

Photo

La soirée commence avec du théâtre d'improvisation.

Les compagnies LUDI et ARTI enchainent deux heures et demie d'impro, chacune durant quelques minutes sur un thème et une catégorie tirés au sort.

Les concerts arrivent ensuite, avec une sélection d'artistes de Besançon.

Photo

Le Freedom est consacré aux sonorités électroniques, avec Pandhak, Mula et Fluks.

Les Passagers du Zinc accueillent deux groupes de rock noise : You Witches et Das Modell.

Le succès a été au rendez-vous, les trois bars et leurs terrasses furent noirs de monde !

[lire la suite >>]


[<< paragraphe précédent]

Vendredi, le site de Pelousey ouvre ses portes. Deux scènes et de nombreux stands attendent le public.

Comme les années précédentes, la joyeuse équipe de Radio Capsule anime en fil rouge les Toilettes Mix(tes) pendant tout le weekend end. Esprit 80's, second degré, et surtout une sélection de vinyles pleine de (re)découvertes !

C'est le duo de hip-hop Bisontin 6 Miles qui commence sur scène.

Ensuite on retrouve le groupe de « chanson cuivrée » Joli Falzar.

L'aventure commence en 2008. Originaire de Troyes, Jean (chant, guitare, saxophone) et Léo (batterie, cajon) se lancent dans la musique de rue et débutent en faisant quelques reprises.

Ils sont rejoint par deux cousins de Jean, Gabriel (guitare, trombone, chœurs) et Anatole (guitare, trompette, chœurs), et un peu plus tard Alexis (basse).

Nous sommes en 2009, Joli Falzar est né.

Le groupe est influencé par les Ogres de Barback, la Rue Kétanou, le Boulevard des airs…

Ils vont alors enchaîner les concerts, et participer à plusieurs tremplins, qui leur donneront l'occasion de jouer devant plusieurs milliers de spectateurs, en première partie de groupes prestigieux comme Zebda et le Boulevard des Airs.

Photo

En juillet dernier, Joli Falzar a célébré son centième concert, devant presque 2000 personnes à Ville en Musique à Troyes.

Je leur demande comment ils sont arrivés à Pelousey.

« On a joué en première partie du Boulevard des Airs à la Niche du Chien à Plumes, et après le concert on a rencontré Olivier de No Fate qui nous a parlé du festival du Piou Piou ».

Le groupe continue son petit bonhomme de chemin et plusieurs projets sont dans les cartons.

Un CD 5 titres et un clip sont en préparation pour fin 2013.

Joli Falzar a bien sûr d'autres dates de programmées : le 21 septembre au Trait d'Union à Neufchâteau, le 26 septembre à la place de l'hôtel de ville à Troyes, et le 26 octobre en première partie de La Femme à la Chapelle Argence à Troyes…

Ils souhaitent continuer à jouer sur d'autres grosses scènes régionales, décrocher d'autres premières parties et s'exporter dans l'ensemble du territoire hexagonal.

[lire la suite >>]


[<< paragraphe précédent]

La soirée continue dans un style radicalement différent avec Koqa

Photo

A l'origine, Koqa est le projet solo d'Arthur, un Suisse dont la spécialité est le beatbox.

« En fait, il y a plusieurs années, je faisais du beatbox dans mon coin et plus tard j'ai découvert que c'était une discipline artistique ; je me suis rendu compte que mon niveau était pas trop mal et je me suis lancé. »

Très vite, il se distingue parmi les meilleurs beatboxers du pays en participant aux championnats suisses.

Il se produit ensuite sous le nom de Koqa en 2010. Le beatboxer a déjà à son actif pas mal de dates en Suisse, en Belgique, en Hollande et en France.

J'en profite pour lui demander quelles sont les différences entre les scènes de ces différents pays. « En fait du point de vue artistique il n'y a pas énormément de différences ; par contre, au niveau administratif, en France les choses sont beaucoup plus compliquées (rires) »

Ce projet lui donne l'occasion de faire plusieurs collaborations. Ça se passe si bien qu'il décide cet été de former un trio avec un trompettiste et un batteur.

Ce soir sur la scène du Piou Piou, c'est la première grosse date de cette toute nouvelle formation.

Plusieurs dates en Suisse Romande attendent le trio, ainsi qu'une participation au festival du Chant du Gros début septembre.

Je leur demande si un disque est en préparation.

« Non, en fait notre projet est vraiment axé sur le live et la performance, pour nous ça n'a pas tellement de sens de faire un enregistrement. »

Justement, en termes de performance, Koqa travaille actuellement sur projet visuel en collaboration avec un VJ.

La soirée se poursuit avec La Mine de Rien, une des grosses têtes d'affiche du festival.

Photo

Enfin, pour finir en beauté, on monte le volume et le rythme avec Drumka (duo dubstep / drum'n'bass) et Hellbats (rock / psychobilly).

[lire la suite >>]


[<< paragraphe précédent]

Samedi, le Piou Piou accueille les familles avec une après-midi festive, avec trois spectacles : le clown Ucciu, Majerik le Magicien, et les jongleurs Les Risks Totaux.

De nombreux ateliers et animations sont proposés aux familles, en partenariat avec plusieurs associations : Les Petits Débrouillards, Mountain Riders, Exposure Time, Trivial Compost, …

Le LCG Crew réalisera pendant toute l'après-midi des graphs sur les murs éphémères du site de Pelousey.

Tandis que les techniciens et les bénévoles préparent les deux scènes, la joyeuse bande des Cons Sans Gains nous offre un concert acoustique.

Le groupe débute en 2006 avec Titi (accordéon, chant, guitare, contrebasse, contrebassine) et Fa (chant, guitare), qui sont rejoints rapidement par Dox (chant, contrebasse, contrebassine).

Ce trio tournera pendant cinq ans, avant d'accueillir Kayace (chant, guitare, batterie) et Lisette (violon, saxo, chant, batterie).

Photo

Tous sont autodidactes, hormis Lisette qui a une formation classique.

Je leur demande « Les Cons Sans Gains », pourquoi avoir choisi ce nom ?

« Il y a un double sens. Déjà parce qu'on jouait tout le temps devant la même bande de potes. Et ensuite, parce qu'on joue aussi beaucoup gratuitement (rires) »

Le groupe puise ses influences aux frontières entre la musique festive et les arts de rue.

Ils sont inspirés par Les Ogres de Barback, Georges Brassens, Les Amis de ta Femme, La Rue Ketanou, Les VRP, Renaud…

Leur choix de se produire en acoustique leur offre une certaine liberté.

« On peut jouer partout, sans avoir besoin de sonorisation et de local insonorisé. Cela nous ouvre les portes d'évènements en dehors de la musique comme le théâtre de rue ; nous pouvons aussi improviser des concerts dans des lieux insolites. »

Le public pourra retrouver les Cons Sans Gains en première partie des Ogres de Barback le 5 octobre prochain.

Après une petite pause, qui permet aux spectateurs de profiter de la restauration maison, les concerts reprennent.

[lire la suite >>]


[<< paragraphe précédent]

On commence avec le groupe Daïdal, qui mêle musique électronique et acoustique. Sur scène, on découvre les morceaux de leur dernier album concept, aux accents psychédéliques.

Ensuite, Pira.Ts, le trio beatbox rap et flûtes traversières, qui s'était fait remarqué au début de l'été au festival des Emergences.

La pluie, qui nous avait laissé tranquille jusque-là, s'invite à la fête. Les bénévoles de No Fate se mobilisent, tous les concerts auront lieu sur la scène principale qui est abritée.

Le temps de deux concerts, le Piou Piou va faire un petit détour par les balkans avec le groupe Spakr et le batteur Tchik Tchik Cyrilik.

Le groupe You Touff au grand complet investit ensuite la scène avec son ska festif parsemé de quelques notes de punk bienvenues.

Le Piou Piou touche à sa fin, et l'édition 2013 marque le retour d'une tradition : le final trash / décalé.

En 2010 nous avons eu droit aux BRC, en 2011 à Denum, cette année cet évènement ô combien attendu est confié à Brice et sa Pute.

Photo

Faire du second degré ou de l'humour n'est pas aussi facile qu'on pourrait le croire… un imprévu est arrivé, Brice ayant cassé sa basse après une chute. Il restait trois chansons à jouer ; le duo a si bien tiré profit de la situation en improvisant que le public s'est demandé si cela faisait partie du spectacle.

La soirée s'est achevée avec le surf rock puissant et maitrisé de The Irradiates.

Le dimanche après-midi devait être consacré aux sports urbains avec des démonstrations de parkour, de skate et de kite mountainboard, mais face à une météo défavorable les organisateurs ont préféré annuler.

Voilà, le Piou Piou 4, c'est fini !

Petit à petit l'oiseau fait son nid, le festival commence à rencontrer le succès qu'il mérite, l'organisation est au point, la programmation est de qualité, avec de nombreux petits groupes de musiques d'ici et d'ailleurs, qui valent tous le détour.

Il est essentiel de défendre ce type d'évènement porté par les amateurs et la scène underground.

Car après dix ans de présence à Besançon, j'ai vu trop d'initiatives de ce genre disparaitre, le paysage culturel étant maintenant dominé d'un côté par les productions privés et de l'autre par l'évènementiel organisé par les grosses structures publiques.

Toujours motivés et passionnés, l'équipe de l'association No Fate nous a déjà donné rendez-vous pour l'année prochaine pour le Piou Piou 5.

A noter que l'association organise une grande soirée à la Rodia le 6 décembre 2013 pour fêter ses cinq années d'existence.

Ci-dessous les photos et vidéos du festival.


6Miles
Hip-hop
Icone
Icone
Brice et sa Pute
Cabaret Punk
Icone
Les Cons Sans Gain
Chanson Française Acoustique
Icone
Daidal
Electro-acoustique / Nu-jazz
Icone
Das Modell
Noise
Icone
Drumka
Drum'n'bass
Icone
Fluks
House / Minimale
Icone
Le Freedom
Lieu / Bar / Café-concert
Icone
Hellbats
Psychobilly
Icone
The Irradiates
Surf / Rock
Icone
Joli Falzar
Chanson cuivrée festive
Icone
Koqa
Beatbox / Trompette / Batterie
Icone
Mighty Worm
Punk / Rock / Hardcore
Icone
La Mine de Rien
Chanson française
Icone
Mula
Minimal / Techno
Icone
Icone
Pandhak
Tribe / Minimale
Icone
Les Passagers du Zinc
Lieu / Bar / Café-concert
Icone
Pira.TS
Beatbox / Hiphop / Flûte traversière
Icone
Spakr
Tzigane Yiddish Klezmer
Icone
Tchik Tchik Cyrilik
Balkan beats
Icone
Toilettes Mix[tes]
All Style
Icone
You Touff
Ska
Icone
You Witches
Rock noise
Icone

W3C HTML

© Rémy LUCAS 1999-2013 - Contacter l'auteur

W3C CSS