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Le Barathon du Consortium - 17/12/2013 - Besançon

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Cette semaine les associations membres du collectif Le Consortium ont organisé un festival de musique dans différents lieux emblématiques de la culture à Besançon : le Marulaz, Le Bar de l'U, le Bodega, Le Maquis et le bar de la Rodia.

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L'objectif est de promouvoir des talents locaux, groupes et DJs issus des associations du Consortium, et de mélanger les publics avec un prix maximum de 2€ la soirée.

Plusieurs styles de musique ont été mis à l'honneur : reggae, hip-hop, électro, rock et funk.

Sur ce site vous trouvez les photos et les vidéos de chaque soirée, et une petite présentation des associations et des artistes qui ont participé.

Mais vous vous demandez peut-être « Le Consortium, c'est quoi ? »

Et bien je vous propose de le découvrir avec un jeu de questions réponses.

« Le Consortium, c'est qui exactement ? »

Le collectif « Le Consortium » a été créé au printemps 2012 par les associations qui organisent bénévolement des concerts à Besançon depuis plus de dix ans : Uppertone, Le Citron Vert, Mighty Worm, Attila, No Fate, Le Club de Gym, Lunarmouth, Vouhvoue, Dans l'Œil, Underpolis.

Plusieurs personnes et artistes qui soutiennent les cultures alternatives sont également membres du Consortium, dont le créateur de ce site Internet, Rémy Lucas.

En 2013, cinq nouvelles associations ont rejoint le collectif : Le Thé Chaud, 1DSens, COGIP, Topaz Prod, et Visual Break.

Le Consortium réunit ainsi plusieurs générations d'acteurs, qui couvrent l'ensemble des styles artistiques des musiques actuelles : reggae, hip-hop, électro, rock, chanson française.

« Pourquoi créer ce collectif ? »

En discutant entre elles, les associations se sont rendu compte qu'elles constataient toutes la même chose : il est de plus en plus difficile d'organiser des concerts et de faire de la musique. En particulier, à Besançon il y a une pénurie de lieux où il est possible de jouer. Par rapport aux années 2000, de nombreuses salles et bars ont fermé ou cessé d'organiser des concerts.

En 2012 notamment, la fermeture définitive de la Cour des Miracles puis de la Péniche Vodka Bar a créé un énorme vide. Ces deux lieux organisaient six concerts par semaine en moyenne, permettant à de nombreux groupes de musique de jouer, et faisant profiter le public de concerts abordables ou gratuits.

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Autre aspect des choses : nous nous sommes rendus compte que les musiques actuelles ne sont pas toujours considérées à leur juste valeur - c'est-à-dire comme un mouvement culturel à part entière. Parfois, l'ignorance des uns fait que nous sommes considérés de façon caricaturale et négative, comme « des jeunes qui font du bruit ».

A partir de ces constats, que faire ?

Hors de question que chacun retourne pleurer ou râler tout seul dans son coin. L'union fait la force, la création d'un collectif était une évidence aux yeux de tous.

Se rassembler d'accord... mais pour faire quoi ? Protester ? Une approche plus pragmatique et utile a été préférée.

Il a été décidé de se rassembler pour mettre au point une solution, et la proposer aux pouvoirs publics. En effet, la meilleure façon de briser les idées reçues sur les musiques actuelles est de démontrer que nous sommes capables de construire un projet solide et de qualité. Ainsi le Consortium a vu le jour.

« Mais pourtant il y a la Rodia ? »

Ouverte au public en 2011, la Rodia est un lieu que nous apprécions beaucoup, d'ailleurs certaines associations y organisent quelques évènements chaque année.

Mais la Rodia est une grosse structure, plutôt dédiée à l'organisation de gros concerts, à raison de 80 dates par an.

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La Rodia est l'endroit idéal pour organiser un évènement avec une grosse tête d'affiche, mais elle ne comble pas le besoin « quotidien » des associations.

Elle ne peut pas répondre non plus à la demande de tous les petits groupes de musique, qu'ils soient de Besançon ou juste de passage dans notre ville.

D'ailleurs la Rodia est submergée de demandes, et en 2013 plusieurs associations ont dû renoncer à y organiser un concert, faute de dates disponibles.

Et il faut savoir que depuis deux ans, chaque semaine, les associations de musiques de Besançon refusent des demandes d'artistes, faute de lieu disponible pour les faire jouer.

La pénurie de lieux pour organiser des concerts à Besançon est bien réelle.

« Quels sont les objectifs du Consortium ? »

L'objectif principal est la mise en place à Besançon d'une salle de concert de taille « intermédiaire », c'est-à-dire entre un bar et la Rodia (pour 170 personnes). Une moyenne de trois concerts par semaine y serait organisée, ce qui permettrait à une vingtaine d'association d'y faire sept à huit concerts par an chacune.

Notre but est aussi de représenter les associations auprès des pouvoirs publics, pour faire reconnaitre les musiques actuelles et les artistes locaux à leur juste valeur.

« Est-il possible de rejoindre le Consortium ? »

Oui ! Si vous êtes une association qui défend les musiques actuelles et les cultures alternatives, et que vous êtes en accord avec la charte et les statuts du Consortium, vous pouvez rejoindre le collectif. La cotisation annuelle est de 10 euros.

Si vous êtes une personne passionnée par la musique et que vous voulez vous investir dans la vie locale, vous pouvez aussi faire partie du Consortium. La cotisation annuelle est de 5 euros.

Vous pouvez contacter le Consortium via consortium.besancon@gmail.com ou www.facebook.com/LeConsortium

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« Qu'est-ce le Consortium fait de concret ? »

Le Conseil d'Administration du Consortium, composé de personnes issues des différentes associations, a travaillé pendant un an et demi pour élaborer un projet détaillé d'aménagement et de gestion d'une salle de concert intermédiaire.

Conscient du contexte économique actuel, les bénévoles du Consortium sont allé visiter des lieux, faire des devis… et ont réussi à trouver des solutions pour définir un projet réaliste économiquement.

Ce projet de salle permet néanmoins de satisfaire toutes les conditions requises pour l'organisation de concerts dans de bonnes conditions : limitation des nuisances pour les riverains, sécurité du public, respect des normes handicap, qualité acoustique pour les musiciens et le public, billets d'entrée à tarif modéré.

Le projet de salle a été présenté à la Ville de Besançon, à la CAGB, au département du Doubs, à la région Franche-Comté, à la DRAC (ministère de la culture), à la Rodia, au Bastion, et aussi au SOLIMA (étude nationale portant sur les musiques actuelles).

Le projet a été jugé bien construit et pertinent par toutes les personnes qui l'ont eu entres leur mains.

Il reste maintenant à obtenir la réalisation de cette fameuse salle en 2014.

Vous pouvez écrire à consortium.besancon@gmail.com pour obtenir plus d'informations sur ce projet de salle.

Le Consortium a aussi permis de favoriser les échanges entre les différentes associations de musiques.

Les nouvelles associations ont ainsi pu obtenir des conseils de la part des plus expérimentées pour l'organisation de leurs concerts, la communication, les démarches administratives…

Le Consortium a aussi créé une newsletter commune, diffusant une fois par mois la liste des concerts et des actualités de toutes les associations. Vous pouvez vous y abonner ici : http://on.fb.me/19BO0Wp

Enfin, plusieurs évènements « multi-associations » ont été organisés, avec pour objectif de mélanger les publics, dont notamment le Barathon qui s'est déroulé cette semaine.

« Alors, ce Barathon ? »

Le Barathon a été inauguré mardi soir en mode « apéro-mix » au bar le Marulaz, situé juste en face du bureau du Consortium (17 rue de l'école). Plusieurs DJs des différentes associations du Consortium se sont relayés aux platines de six heures à minuit. Le public a pu déguster des assiettes apéro régionales concoctées spécialement pour l'occasion.

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Mercredi, l'association 1DSENS, créée début 2013 et qui œuvre pour la promotion de la culture Hip-Hop sous toutes ses formes (Musique, danse, DJing, Graffiti, Beatbox), nous a donné rendez-vous au café-concert le Bodega.

Le public a pu découvrir les deux facettes de la chanteuse Moon, avec un premier set hip-hop, suivit d'une session Jazz.

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Moon, avec sa voix magnifique et son don pour l'écriture, a de l'avenir, affaire à suivre !

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Ensuite, Sami, beatboxer originaire de Lyon, a repris les commandes de la soirée avant le final en mode « open-mic ».

Jeudi, l'association Uppertone investit le Bar de l'U. Fervente défenseuse des musiques Jamaïcaine depuis plus de dix ans, ses bénévoles ont organisé des centaines de concerts, participé à des festivals, et animent une émission hebdomadaire sur Radio Campus Besançon chaque lundi de 20h à 22h.

Ce soir, c'est la chanteuse Steaky K, accompagnée par l'orchestre The Mighty Tone Band qui tient la vedette. La formation musicale nous propose entre autres plusieurs reprises et adaptations en reggae de titres emblématiques de la soul.

Le concert a été ponctué de l'apparition de Caporal Poopa en guest star pour quelques titres.

Enfin, les animateurs de l'émission Riddim ont conclu la soirée en mode sound-system.

Vendredi, l'association Mighty Worm et le crew du Retour du Boogie se sont associés pour une soirée DJ au bar de la Rodia.

Migthy Worm, qui défend la scène punk/rock indépendante, vient elle aussi de fêter ses dix ans d'existence. En plus d'avoir organisé des centaines de concerts, elle a produit des disques, elle a été le moteur de la création du collectif « Rien n'a encore changé » qui a abouti à création du Moloco à Audincourt, et anime tous les mercredis une émission sur Radio Campus Besançon, de 19h à 21h.

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Samedi, le Barathon s'achève au café-concert le Maquis avec une soirée électro co-organisée par les associations Le Citron Vert et Le Thé Chaud.

Le Citron Vert fait partie des associations de musiques « historiques » de Besançon, et vient de fêter son 11ième anniversaire.

C'est une des associations les plus importantes de l'Est de la France, et son histoire est une véritable aventure.

A son origine, des passionnés issus du mouvement des free parties, qui, en 2002, décident de se structurer pour continuer à faire vivre les musiques électroniques dans un cadre légal.

La tâche ne fut pas facile, mais ses bénévoles sont venus à bout de tous les obstacles.

Le Citron Vert s'est vite démarqué dans le paysage musical en allant plus loin que l'organisation de quelques soirées. Un grand festival - Electroclique - vit le jour, ainsi que de nombreuses initiatives originales : festival reggae-électro, conférences sur l'histoire des musiques électroniques, interventions en milieu scolaire, formation musicales, ciné-mix, événements intergénérationnels comme la Pétanque Sonore, création de trois labels indépendants …

L'association s'est vite taillé une solide réputation, pour devenir un des principaux acteurs de promotion des musiques électroniques en France.

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Ses actions ont grandement contribué à ce que les musiques électroniques soient aujourd'hui prises au sérieux par les acteurs culturels et le grand public.

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L'association le Thé Chaud incarne la nouvelle génération des musiques électroniques.

Créée il y a un peu plus d'un an, la plupart de ses membres ont à peine vingt ans ; très motivés, ils ont déjà à leur actif plusieurs concerts organisés, dont la plupart ont réunis plusieurs centaines de spectateurs.

Ses fondateurs sont de jeunes artistes Franc-Comtois : InClose, Java, Opak, Pandhak, et le duo Actéone.

Leur objectif est non seulement d'organiser des concerts, mais aussi de promouvoir les musiques électroniques dans la région.

Le Thé Chaud s'intéresse aussi au Hip-hop, et à lancé en juin dernier sa nouvelle branche « Thérapie »

Revenons à notre soirée au Maquis. Le café-concert de la rue Claude Pouillet fut noir de monde, il faut dire que la line-up était alléchante :
- Roodix,
- Noum,
- Orient X Press,
- Crevton.

Pour sa première édition, le Barathon du Consortium fut un succès. Presque un millier d'entrées ont étés comptabilisées tout au long de la semaine.

L'équipe du Consortium tient à remercier les bénévoles, les associations, les artistes, les lieux qui ont accueillis les concerts, l'imprimerie de la Ville de Besançon, et bien sûr le public qui est venu nombreux.

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Pour 2014, d'autres évènements « multi-association » seront organisées par le Consortium.

Vous trouverez ci-dessous les photos et les vidéos de tous les concerts du Barathon.


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