Ce vendredi, la salle Battant à Besançon ouvre ses portes pour fêter un anniversaire un peu particulier…

C'est le collectif « Ensemble Limitons les Risques » qui célèbre ses dix années d'existence. Depuis 2003, ses bénévoles se mobilisent pour la santé publique et les cultures alternatives.

Leur aide est précieuse pour les organisateurs d'événements, et témoigne d'une prise de conscience des acteurs du monde associatif, qui prouve que « amateur » ou « underground » n'est pas incompatible avec sécurité et sens des responsabilités.

Voyons plus en détail en quoi consistent les actions du collectif.

Historiquement, les premières actions de RDR (réduction des risques) ont vu le jour dans les années 1980 suite à l'épidémie de SIDA.

Le pilier de la RDR est un changement de prise en compte des usagers des drogues ; c'est-à-dire leur donner les moyens de réduire les risques, au lieu de les stigmatiser ou de les juger.



Une phrase d'Asma JAHANGIR résume très bien cette philosophie :

« La réduction des risques, c'est la mise en pratique des Droits de l'Homme »

Plus tard, dans les années 1990, avec l'apparition des raves party la RDR s'est développée en milieu festif.

Puis l'intervention au milieu festif s'est élargie à l'ensemble des pratiques à risques (audition, alcool,…) et dans l'ensemble des milieux culturels, au-delà de la techno.

En 2004 la RDR est enfin reconnue comme politique de santé publique.

Le collectif de Besançon a été fondé en 2003 ; sa création est liée à des acteurs du milieu socio-médical.

Il comporte 15 bénévoles actifs et quelques professionnels de la prévention.

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Il mène trois types d'actions :

- formations pour les organisateurs d'évènements (institutionnels, étudiants, associatifs) ;

- participation sur les réflexions liées à la RDR au niveau national ;

- et surtout des interventions en milieu festifs, en moyenne 40 par an, que ce soit dans des gros festivals, à la Rodia, dans les free party ou les soirées étudiantes.

Concrètement, dans un évènement, le collectif installe un stand, complété dans certains cas par un chillout.

Le stand comporte :

- des informations sur les pratiques à risque (rapports sexuels, audition, alcool, drogues, sécurité routière, …)

- de l'eau, des fruits, du café, des biscuits

- du matériel de prévention gratuit : alcotests, bouchons d'oreilles, préservatifs

- du matériel stérile pour les usagers des drogues, délivré après discussion (pas en libre-service)

Le chillout est une sorte d'aire de repos pour recevoir les personnes ne se sentant pas bien lors d'un évènement (fatigue, abus d'alcool ou de drogues, …).

Les personnes du collectif qui gèrent le chill-out prennent en charge les personnes, et appellent les secours si nécessaire.



Pour plus d'informations, visitez le site internet du collectif qui est très complet et qui regorge d'informations : www.collectif-bisontin-elr.org

Ci-dessous quelques photos.