End of the Weak - 11/05/2013 - La Rodia à Besançon
Tous les fans de hip-hop l'attendaient avec impatience, ça y est, le tremplin End Of The Weak – EOW pour les intimes – redémarre.
Créé au Etats-Unis il y a 13 ans, EOW est aujourd'hui une véritable institution. Le tremplin offre aux jeunes artistes des quatre coins du monde la chance de se faire connaître.
C'est la Rodia à Besançon qui accueille l'étape régionale. Le 1er et le 2ieme seront automatiquement qualifiés pour la finale française régionale EST 2013, qui aura lieu à Strasbourg.
Le End Of The Weak a vu le jour à New York, en 2000, dans la mythique salle du Pyramid. Tous les dimanches s'y déroule des Open Mic et des MC's challenge.
En quelques années à peine, ce concept s'est répandu à travers toute la planète, pour devenir un évènement mondial reconnu.
Concrètement, un animateur invite les personnes du public à venir tenter leur chance au micro quelques minutes sur scène.
Si le jury est convaincu, les candidats sont retenus et passent ensuite diverses épreuves faisant appel tour à tour aux différents fondamentaux du hip-hop : la force des textes, l'improvisation, le sens du rythme…
Comme dans une compétition sportive, les gagnants sont ensuite sélectionnés pour s'affronter entre eux lors de finales régionales, puis nationales. Une belle carrière musicale attend les meilleurs.
C'est en 2004 que la fièvre End Of The Weak envahit Paris. Trois ans plus tard, des tremplins sont organisés dans toute la France.
Ce soir à la Rodia, le tremplin est animé par Dandyguel, le vainqueur du précédent EOW.
Une vingtaine de MC tentent leur chance à l'Open Mic. Après délibération du jury, la moitié d'entre eux sont sélectionnés pour la suite des épreuves.
Ils ont eu fort à faire. Après un « 16 mesures », où chaque candidat chante le texte de son choix sur une instru, la première difficulté arrive avec l'épreuve du à capella.
Les choses se corsent ensuite avec le « freestyle bag ». Un sac rempli d'objets divers est posé sur scène. En deux minutes, chaque MC doit improviser un texte comportant le nom de cinq objets tirés du sac.
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L'épreuve suivante, MC vs DJ, met les nerfs des candidats à rude épreuve. Sur 3 instrus de styles et de tempos différents, le DJ pitch la musique en accélérant de plus en plus, cut et break le son. Le MC doit tenir son flow et la cadence.
Le dernier challenge est un freestyle en équipe. Tous ensemble sur scène, les MC posent un texte sur quatre mesures et se passent le micro de main en main.
Tandis que l'adrénaline monte sur scène et dans le public, rien n'échappe aux oreilles affutées du jury. La qualité des paroles, la créativité, la présence sur scène, le sens du rythme, le contact avec le public … tout est passé au crible.
Si certains candidats ont déjà une petite carrière locale derrière eux, d'autres en sont encore à leurs débuts. Pour eux, ce challenge en public est un baptême du feu formateur. Si seul deux MC continuent l'aventure à Strasbourg, tous les autres n'ont qu'une envie : persévérer.
Vous pouvez visionner l'intégralité du challenge en vidéo sur ce site et sur youtube.
Entre les épreuves, trois groupes de hip-hop se produisent.
C'est la formation bisontine « 6Miles » qui commence à jouer. Sur scène, Pimpsoul et Ricky Trotter, les deux MCs du groupe, sont accompagnés aux platines par DJ Fresh. Avec des textes engagés, ils revendiquent leurs racines africaines, ancrées entre le Rwanda et la Guinée.
Musicalement c'est du lourd ! 6Miles défend une esthétique alliant « la puissance du rap américain et la sensibilité du slam français. »
Le groupe est né en 2010. Après des débuts dans les café-concerts de la capitale comtoise, ils se font remarquer sur la scène du tremplin Energies Jeunes 2011.
6Miles vient de sortir son premier album, intitulé « Blue Magic Music ».
Les groupes suivant offrent un autre visage du hip-hop.
SINAÏ, le MC Belfortain qui a sorti fin 2012 son premier album « Derrière le Masque », nous fait découvrir son univers éclectique entre influences hip-hop, soul, jazz mais aussi rock.
TAÏPAN quand à lui, est un vrai lyriciste, qui ne se prend pas toujours au sérieux. Il joue avec les mots « comme un enfant jouerait avec une kalashnikov chargé sans cran de sureté ». Une bonne dose de second degré qui fait du bien au moral !
Ci-dessous quelques photos et vidéos.