Bien Urbain c'est repartit !

Pour sa 4ième édition, le festival, organisé par l'association Juste Ici, nous propose des parcours artistiques dans (et avec) l'espace public.

Depuis la création du festival en 2011, les Bisontins ont pris l'habitude de trouver sur les murs de la ville des œuvres graphiques. Bien Urbain est devenu un rendez-vous annuel très attendu à Besançon, avec une réputation internationale.

Le festival est inauguré à la fin de l'après-midi par une performance d'Etienne Bultingaire et Ben Farey, qui ont réalisé une installation électro-acoustique dans un petit coin de paradis bien connu des Bisontins, le Clos Barbizier du quartier Battant.

Etienne Bultingaire, ingénieur du son et musicien parisien, est réputé notamment pour son travail à l'IRCAM et sa collaboration avec les compositeurs Pierre Boulez et Pierre Henry.

« Il y a quelques années, j'ai travaillé avec le chorégraphe François Verret. C'est lui qui m'a amené vers la scène. »

«  Ensuite, j'ai travaillé avec les musiciens Louis Sclavis et Jean-Pierre Drouet. De fil en aiguille, j'ai pu rencontrer de nombreux artistes dans le milieu de la musique improvisée et collaborer avec eux. »



Au fil des années, Etienne Bultingaire a joué comme musicien dans diverses formules d'improvisation.

A l'occasion de ces performances, il propose un univers scénique d'objets divers, lame de bois, feuille de métal, ventilateur... souvent en mouvement, qui produisent une matière sonore en direct, amplifiée ou traitée. Ce paysage, sonore, visuel et surtout sensoriel, raconte une histoire et peut se confronter à celui d'autres musiciens ou danseurs

A Paris, Etienne Bultingaire est aussi le directeur artistique de l'association « Lutherie Urbaine », qui créé et fabrique des instruments insolites.

Cet été, il a conçu l'installation sonore du festival « Paris quartier d'été » qui aura lieu du 14 au 19 juillet, puis il va se produire le 14 aout à Luc en Diois (26).

« Ma volonté est de faire quelque chose de très accessible et visuel. » précise-t-il.

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Pendant une heure, le Clos Barbizier se trouve plongé dans une ambiance étrange et surréaliste.

Si Etienne Bultingaire a réalisé la partie électro-acoustique, c'est un bisontin, Ben Farey, qui a conçu et installé les dispositifs mécaniques de vibration et la commande digitale.



Ben Farey est l'un des membres du collectif Tricyclique Dol, installé à la Friche Artistique à Besançon.

« David Demougeot, de l'association Juste Ici, m'a dit qu'Etienne Bultingaire serait présent à Bien Urbain cette année. Je l'ai rencontré, le courant est passé tout de suite et nous avons décidé de réaliser l'installation sonore du Clos Barbizier ensemble. »

Tricyclique Dol est né en 2001 de l'association de trois constructeurs-bricoleurs travaillant principalement dans le spectacle vivant : Guillaume de Baudreuil, Laurent Mesnier et Ben Farey.

« Nous faisons du théâtre d'objets, nous créons du spectacle vivant avec des installations, des interactions mécaniques, pour surprendre les gens ».

Les 14 et 15 juin prochain, Tricyclique Dol présentera son dernier spectacle « Contre nature » à Poligny.

Prenant le paysage comme terrain de jeu, le collectif invite le public à se promener dans une nature parsemée d'anomalies.

La performance est terminée, mais Etienne Bultingaire va continuer à exploiter le Clos Barbizier pour surprendre les visiteurs.

« Deux installations sonores seront librement accessibles au public, avec des commandes installées de telle sorte que chaque utilisateur puisse entendre l'autre mais sans le voir. »

On imagine que cette particularité va donner lieu à des interactions inattendues…

En début de soirée, « Chez Urbain », installé cette année au 11 rue Battant, ouvre ses portes.

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Pendant toute la durée du festival, ce lieu sera à la fois le quartier général du festival, le point de rendez-vous des visites, la bibliothèque, l'espace de rencontre avec les artistes, la salle de projection, la salle d'exposition de sérigraphies, et plus généralement un lieu convivial avec un bar.

A noter que toutes ces manifestations sont gratuites.

Chose intéressante : le public aura la possibilité de voir les artistes en train de travailler.

Si cela vous intéresse, rendez-vous Chez Urbain, l'équipe de Juste Ici vous donnera les emplacements et les dates.

Pour l'inauguration, deux DJs et l'équipe de Superseñor sont venus poser leur matériel et leur bonne humeur dans la rue Battant.

Bien Urbain se terminera le 7 juillet.

Vous pouvez trouver le programme complet et détaillé sur bien-urbain.fr.

Les œuvres réalisées sur les murs de Besançon resteront visibles plusieurs années, comme le sont encore une bonne partie de celles créées en 2011, 2012 et 2013.

C'est une des originalités de ce festival, toutes les créations sont accessibles librement et gratuitement toute l'année.



Ci-dessous quelques photos et vidéos de cette journée d'ouverture.

A la fin de Bien Urbain, vous trouverez sur ce site un reportage photo avec les différentes oeuvres réalisées.