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Mont'Rock - 07/02/2015 - Montferrand le Château

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Ce samedi s'est déroulée la première édition du Montf'rock festival, organisé par l'association bisontine Topaze Prod.

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L'association a été créée en 2010 par trois passionnés de musique, pour produire et programmer des groupes alternatifs comme Monsieur Burnz, Prix Spécial, FDC, Mercy ou encore Les Affranchistes.

Elle a déjà programmé des artistes dans une cinquantaine d'évènements en Franche-Comté et dans le grand Est de la France.

Topaze Prod souhaite maintenant organiser aussi ses propres concerts. Ce soir à Montferrand le Château c'est le premier évènement qu'elle créé de A à Z.

Au programme : les groupes FDC et USNC, et David Vincent en solo.

Topaze Prod souhaite faire du Montf'rock festival un rendez-vous annuel pour les amateurs de rock alternatif français.

Le premier groupe à jouer est USNC, initiales de Ultra Sonic Noise Control.

« Le nom vient d'un copain qui a passé un doctorat en physique dans un pays de l'Est, on a trouvé que le titre de son diplôme ferait un excellent nom pour un groupe de musique ! » m'explique Seb, le chanteur et compositeur du groupe.

Tous les membres du groupe sont originaires de Dole, et vivent sur Besançon aujourd'hui.

Bertrand est à la guitare, Yamy à la basse et au chœur et Anthony à la batterie.

« Nous avons un autre point commun : nous avons tous joué dans d'autres groupes avant ».

Bertrand vient du groupe de reprise électro « Steve Mac Boule », Seb chantait dans le groupe de hight voltage rock'n'roll « Madjive », Anthony jouait dans le groupe de métal « Kerplunk », Yamy a joué lui aussi dans « Steve Mac Boule » et dans le groupe de funk électrique « Hé ».

Depuis sa création en 2013, USNC a fait une dizaine de concerts en Franche-Comté ; ils viennent d'enregistrer un 5 titres au Bastion intitulé « Indecent Exposure », disponible en numérique sur bandcamp.

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Ils sont influencés par Fugazi, Sonic Youth, At the Drive-in, Faith No More...

Le groupe a commencé dans un style noise mais commence à évoluer vers du rock garage épileptique.

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C'est ensuite FDC qui arrive sur scène.

Que veut dire FDC ? « On préfère laisser le public imaginer ce qu'il veut ! » me dit Ali, le bassiste du groupe.

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Il a fondé le groupe en 2009 avec trois autres copains : Mat au chant, Nico à la guitare, et Aurel à la batterie.

FDC se définit comme un groupe de rock alternatif francophone.

« Nous chantons en français car nous voulons que le public nous comprenne ! J'ai toujours trouvé bizarre que des groupes français chantent en anglais »

Leurs textes peuvent être engagés ou drôles, mais toujours avec une belle énergie sur scène, dans l'esprit punk.

Bien que le groupe soit de Besançon, ils n'y ont jamais joué ! Depuis 6 ans, FDC a à son compteur une cinquantaine de dates dans le grand Est, dont un premier concert très remarqué en première partie du groupe « The Hyènes » (ex Noir Désir).

FDC a sorti un premier album « Indignation », un deuxième est en projet.

D'autres dates sont bien sûr prévues, dont un gros concert à la Rodia le 7 mai prochain avec Tagada Jones et Les Ramoneurs de menhirs.

A noter également, FDC sera en concert le 7 mars prochain à Salans (39) avec Les Lokataires et ASK.

C'est David Vincent qui clôture la soirée.

S'il est célèbre pour avoir été le chanteur des Amis d'ta Femme, son parcours est pour le moins atypique.

La première chose qui l'a passionné dans la vie est la bande dessinée et l'univers du fanzine. Il en a publié quelques-unes, et a participé à plusieurs festivals de BD.

C'est au lycée qu'il rencontre l'univers de la musique.

Avec ses amis, il se met à jouer de la guitare. C'est à cette époque qu'il découvre des groupes comme les Béruriers Noirs, Massilia Sound System, et aussi qu'il redécouvre l'univers de Brassens et des chansons révolutionnaires plus anciennes.

« Brassens c'est comme les bandes dessinées qu'on a lu dans notre enfance, on redécouvre plein de choses en se replongeant dedans une fois adulte. Les Béruriers Noirs et tous les autres groupes punk alternatifs m'ont beaucoup marqué, et comme à l'époque cette scène n'était pas présente à Nancy, ça m'a donné envie de me lancer. »

Avec quelques copains il fonde les Amis d'ta Femme. Au début c'est un groupe de rue ; à mi-chemin entre musette et punk, les textes sont franchement rigolards, mettant l'accent sur le folklore lorrain, mais aussi provocateurs et engagés.

« Cette dualité est inscrite dans la chanson populaire française, ça a traversé les époques depuis les chants révolutionnaires de la Commune de Paris jusqu'au punks d'aujourd'hui »

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Les Amis d'ta Femme rencontre rapidement le succès, le groupe a marqué son époque.

Plus de dix ans après sa disparition, il est toujours présent dans les esprits et même les nouvelles générations le connaissent.

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« C'était super au début, mais le succès est arrivé trop vite, trop fort. Le projet commençait à ne plus nous appartenir, ça ne ressemblait plus à ce qu'on voulait faire au début. Je suis passé par toutes les couleurs du spectacle, à la fin, j'allais sur scène à reculons. »

La fin du groupe fut une période difficile. Mais cela a permis à David Vincent de rebondir.

« Je préfère le rock'n'roll de proximité, le rock de rue, les concerts dans les cafés, avec un rapport direct avec les gens. Aujourd'hui, je continue à faire des concerts mais à taille humaine. Je ne suis pas gourmand, je demande juste à avoir suffisamment de moyens pour travailler dans de bonnes conditions. Je joue soit en solo, soit avec mon groupe actuel ‘Vincent et ses Mutants'. »

« Jouer en solo n'a pas été évident. C'était quelque chose qui me faisait peur au début. Mais pour pouvoir jouer dans des petits évènements, jouer en solo était nécessaire pour des raisons financières. Beaucoup d'évènements ne permettent pas de rémunérer un groupe. La crise du disque puis la crise économique n'ont rien arrangé ; alors que j'ai 18 ans de scène derrière moi, je n'ai le statut d'intermittent du spectacle que depuis 4 ans. »

« Une fois que j'ai franchi le cap, j'ai adoré jouer en solo, ça m'a libéré. Je m'amuse beaucoup sur scène et j'ai plus de contact avec le public. »

« En plus c'est intéressant d'avoir à la fois un projet solo et un groupe, ça permet de varier les plaisirs et de s'exprimer sur une palette plus large. »

Avec ses nouveaux projets musicaux, David Vincent a conservé son côté festif et révolutionnaire. « La fête c'est la révolution, l'une ne va pas sans l'autre ! C'est un moment de liberté précieux ; quand on est en concert on n'est pas devant sa télé. Déconner c'est important ! »

On ne peut parler de David Vincent sans évoquer une autre de ses passions : la radio.

« A l'époque ma première émission c'était sur Fadget. J'en ai fait trois, ensuite la rédaction est venue me voir en me disant ‘c'est plus possible' (rires). Ensuite je suis passé sur Radio Graffiti, j'en garde un très bon souvenir. »

« J'ai repris la radio il y a 7 ans, avec mon ‘Emission Censurée' sur Radio Caraïbes Nancy. J'ai plus de 200 émissions au compteur, toutes en direct ! »

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A noter, toutes les émissions sont disponibles sur Internet

Hormis un double album live sortit en 2006, David Vincent n'a sorti aucun album studio depuis les Amis d'ta Femme.

« Sortir un disque ça reste très cher, surtout quand on veut rester indépendant. Grâce à un copain on a enregistré un 5 titres en 2011, qui va être réédité. L'enregistrement d'un autre 5 titres est également prévu. »

David Vincent continue à enchaîner les dates, partout dans le grand Est.

Son concert au Montf'rock s'est terminé par un duo improvisé avec tous les membres de FDC, dans une ambiance chaleureuse et survoltée.

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L'association Topaze Prod tiens à remercier les différents partenaires du festival :
- la commune de Montferrand-le-Château
- le traiteur G et J
- l'association DEKAZIK
- la société IZO
- la société KOSSNET
- le brasseur LX Beer à Pouligney
- Radio Campus Besançon

Cliquez ici pour voir les photos et les vidéos des concerts.


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