Bien Urbain - 06/06/2015 - Sur les murs de Besançon
La cinquième édition de Bien Urbain vient de s'achever.
Organisé par l'association Juste Ici, ce festival qui propose au public des parcours artistiques dans (et avec) l'espace public, est devenu au fil des ans un rendez-vous très attendu à Besançon, avec une réputation internationale.
Le point fort du festival est et reste les grandes fresques murales peintes sur les murs de la ville, notamment dans le quartier Battant et le campus de la Bouloie. Les œuvres réalisées resteront visibles plusieurs années et complètent celles créées en 2011, 2012, 2013 et 2014
Mais dès ses débuts, Bien Urbain a mis en avant d'autres formes de street-art avec des créations éphémères, des installations interactives ou encore des performances jouant avec nos cinq sens.
Ainsi, le jour de l'inauguration, le public a pu découvrir Trustcrust, un projet de Simon Bernheim, sculpteur, scénographe et éditeur de fanzines.
L'artiste s'intéresse aux relations entre les habitants et les commerçants des villes ; pour Bien Urbain, il a proposé à tous les pâtissiers de réaliser un Trustcrust.
Chacun d'entre eux a pu interpréter ce nom à sa guise, en respectant quelques petites contraintes posées par l'artiste.
Alors que d'ordinaire dans un musée on ne touche qu'avec les yeux, cette action a quelque peu bouleversé le rapport du public à l'art ; en effet, les Trustcrusts pouvaient être achetés et consommés au milieu des biscuits et gâteaux traditionnels.
Dans le même état d'esprit, Isauro Huizar a dissimulé en ville différentes installations réalisées avec des matériaux de construction.
Architecte de formation, l'artiste a offert au public une sorte de jeu des sept erreurs où quelques objets farfelus et colorés se sont glissés au milieu des murs et du mobilier urbain de notre ville.
Luce, quant à lui, a pour matériau de prédilection le bois, qu'il utilise pour habiller et mettre en scène le mobilier urbain et des éléments architecturaux de la ville.
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Le vélo a toujours eu une place importante dans le festival Bien Urbain, notamment comme moyen de transport lors des visites.
Cette année, la bicyclette est passée de l'autre côté du miroir pour devenir à son tour un moyen d'expression artistique.
D'abord avec la compagnie Tricyclique Dol qui a réalisé une bien curieuse piste cyclarbre.
Ensuite avec l'association Vélo Campus, qui a organisé un atelier véloprint.
Les visiteurs étaient invités à venir avec leurs vélos, qui après une petite séance de bricolage collectif ont été transformés en vélos encreurs.
Jeroen Jongeleen a choisi de mettre à contribution les sportifs. Après avoir recruté des joggeurs, il les a fait suivre un parcours qui s'imprime peu à peu dans le sol à chaque foulée.
Enfin, pour la clôture du festival, Etienne Bultingaire, qui avait déjà réalisé plusieurs installations interactives les années précédentes, a proposé au public un atelier de dégustation sonore.
Petits et grands ont pu créer de toutes pièces une banque de sons pour ensuite composer une symphonie collective.
L'équipe du festival a aussi mené plusieurs actions auprès des écoles primaires, des collèges et des lycées de la région. Le travail des élèves a donné lieu à l'exposition « Espaces Communs » au Fort Griffon.
A noter que l'équipe de Bien Urbain reste présente dans son quartier général au 11 rue Battant jusqu'au mois de septembre et vous propose des visites guidées gratuites tout l'été. Vous y trouverez aussi une buvette, et plusieurs livres et objets collectors sur le graffiti.
Vous trouverez ci-dessous les photos du festival :
Inauguration
Isauro Huizar
Luce
Jeroen Jongeleen
Tricyclique Dol
Atelier véloprint
Atelier dégustation sonore
Exposition Espaces Communs
Exposition de Honet
Honet
3TTMAN
Eltono
Huskmitnavn
Nano
Specter
THTF
Recover the Streets