Ce soir à la Rodia, Lunarmouth célébrait ses 10 années d'existence.

Créé en 2005 à Besançon par des passionnés, l'association a pour objectif la promotion de la musique électronique et en particulier le genre « trance psychédélique ».

Les musiques électroniques sont apparues au milieu des années 1980. Très rapidement de nombreux styles ont vu le jour, une scène très dynamique s'est développée partout dans le monde, notamment en France où il y a toujours eu un tissu très important d'artistes et un public toujours de plus en plus nombreux, qui se renouvelle en permanence.

Au milieu des années 2000, malgré 20 ans de succès, les musiques électroniques souffraient et souffrent encore aujourd'hui de nombreuses idées reçues et d'un manque de reconnaissance.

La décennie 2000 – 2010 a vu naître de nombreuses associations, dont les fondateurs, issus du monde de la musique et du milieu underground, souhaitaient donner aux musiques électroniques la place qu'elles méritent, en créant des labels, en organisant des festivals, en fédérant une communauté de fans et d'artistes, et en se structurant de façon professionnelle.



Lunarmouth fait partie de ce tissu associatif. Après dix années d'activisme, l'association bisontine est devenue un des acteurs culturels majeur de la scène trance / goa / psy dans l'Est de la France.

Si les « visages lunaires » (« Lunarmouth » en anglais) ont organisé quantité de concerts dans les bars (la Cour des Miracles, le Maquis, le Bar de l'U, les PDZ, …), les discothèques et les grande salles de spectacles de la région, ils ont construit leur réputation en organisant le festival « Freaks Machine » de 2006 à 2014.

En pleine nature, le festival réunissait chaque année plusieurs centaines de spectateurs venu écouter des artistes de toute l'Europe tel que : Total Eclipse, Aodioiboa, Mantra Flow, Middle Mode, Symphonix, Hilight Tribe, Para Halu, Shotu, Drenan, Miss Tick, Psyberpunk et bien d'autres…

Organisé sans subventions, le festival était réputé pour la qualité de la décoration, de son mapping vidéo et de sa sonorisation. Le staff de sécurité et les installations de confort pour le public (cattering, RDR, chillout, …) n'avaient rien à envier à ceux des gros festivals.

[lire la suite >>]

[<< paragraphe précédent]

L'association compte parmi ses membres quatre artistes : Sismo, Dharma, Psychophonic et Gao gao. Les trois premiers officient dans le domaine trance / goa / psychédélique.

Gao Gao est plus généraliste : ce DJ inconditionnel des vinyles est notamment connu en tant qu'animateur de l'émission hebdomadaire Gao Gao Mix sur Radio Campus Besançon (102.4 Mhz) depuis plus de 15 ans.



Dans le milieu trance / goa, Lunarmouth a acquis une réputation qui dépasse les frontières de la France ; des artistes de l'association ont notamment étés invité à jouer à la Time Gate en Suisse, qui est un des plus gros festival trance de toute l'Europe.

Ce soir la grande salle de la Rodia était complétement remplie. Preuve que les associations sont capables d'organiser des évènements aussi bons et populaires que les professionnels de la culture.

Le concert a commencé par un warm-up de DJ Gao Gao.

Puis les invités prestigieux de la soirée, à savoir le groupe de trance acoustique Goayandi, ont enchaîné.

Dans le même esprit que Hilight Tribe, Goayandi comptent parmi les fidèles représentants et avant-gardistes du courant « Natural Transe ». Ils sillonnent depuis plus de 10 ans la France et l'Europe des festivals : Autriche, Suisse, Portugal, Solidays, Boom, Tribalrock...

Ces formations acoustiques sont en quelque sorte un retour aux sources de la musique trance / goa, qui a vu le jour au début des années 1990 lorsque des producteurs de musique électronique se sont intéressés aux sonorités de la musique indienne des années 1960 / 1970, la même qui avait inspiré le rock psychédélique et le mouvement hippie.

Le concert a continué avec les trois artistes « maison » de Lunarmouth.



Fondateur de Lunarmouth, 20 ans de djing au compteur, précurseur en Franche-Comté des courants teckhouse, proghouse (aka Madma) et psychédélique dès les années 2000 (aka Utokan, Tjok), Sismo s'est aujourd'hui orienté vers un son progressif psychedelic.




[lire la suite >>]

[<< paragraphe précédent]

Psychophonic découvre la musique électronique en 1995. La scène rave en plein développement l'exalta et il s'intéressa à tous les courants de musique électronique avec une préférence pour la trance goa et la techno.



Après plus de 15 ans à jouer techno sur vinyles, il s'ouvre au numérique lui permettant d'explorer d'autres styles.

Aujourd'hui l'éclectisme le caractérise, il aime varier ses sets jouant psytrance, progressive trance, techno, tech-house, psybreak ou chill en fonction de la soirée et du public.

Dj, graphiste mais aussi producteur, Psychophonic est un artiste complet. Il prépare son prochain EP qui sortira courant 2016 sur Tori Records.

Dharma milite depuis plus de 15 ans pour une Trance underground, groovy et acidulée, mentale et spirituelle, résolument taillée pour la nuit.



A travers ses sets, il s'affaire à perpétuer un héritage musical psychédélique à la croisée des 70's, de la mouvance Goa-Trance des années 90 et de la Psytrance moderne.

Au bar, l'ambiance était assurée aux platines avec deux autres invités. D'abord Epktaz, membre d'Underpolis puis de Thé Chaud.

Et ensuite Bound Effect (aussi connu sous le pseudo Idyl) membre du Citron Vert.



Comme toujours dans les évènements organisé par Lunarmouth, une décoration soignée a été installée sur scène, assurée par l'Œil Magique et Chromatopsy.

Gao Gao a repris les platines au bar avant que la soirée se termine et que tout le monde se dirige vers le Cousty pour un after.

Fidèle au poste, l'association « Ensemble Limitons les Risques » était présente pendant toute la soirée pour offrir au public une écoute, du matériel de prévention et un espace de repos.

Ci-dessous vous trouverez toutes les photos et les vidéos de la soirée.